Bruno Boudiguet et Michel Sitbon
Dans le contexte de « l’affaire Péan-Kouchner », les débats se sont singulièrement dégradés. La contradiction serait entre, d’un côté, la négation des responsabilités françaises, avec Kouchner, et, de l’autre, le négationnisme pur et simple, avec Péan. Même en lisant la presse de gauche, on oscille aujourd’hui entre ces deux pôles, coincé dans cette subtile entreprise de mystification. D’année en année, la conscience recule. Plus on en sait, moins on veut savoir…
C’est curieux, mais c’est comme ça. Ainsi, le crime s’installe, dans le malaise, mais de plus en plus profondément assumé. Plus personne n’ignore, quinze ans après, que la France s’est trouvée lourdement compromise dans le dernier génocide du XXème siècle. Mais l’idée dominante, qui s’est imposée avec force, voudrait que les torts soient « partagés » – suggérant qu’en conséquence, il n’y ait plus de responsabilités à rechercher. C’est l’anésthésie générale des consciences.
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