Turquie
Complicités de l’Allemagne
100 ans après le génocide des Arméniens en Turquie, l’Allemagne n’a toujours pas eu à répondre de ses responsabilités du degré de la co-perpétration, très semblables aux responsabilités française au Rwanda.
Nous ne proposerons pas ici une étude complète de cette question quasiment inconnue, en France, et finalement méconnue en Allemagne aussi, tout en comme en Turquie et ailleurs.
Pourtant, en 1996 paraissait, en anglais, à New York, un livre du grand historien du génocide arménien, Vahakn Dadrian, livre non encore traduit en français près de vingt ans plus tard, German Responsibility in the Armenian Genocide : A Review of the Historical Evidence of German Complicity. Remarquable étude de deux cent pages, soupesant avec soin tous les éléments du dossier.
Dadrian publiait son étude un siècle après le début du génocide arménien, dont les premiers épisodes remontent à 1895-96. C’est alors que Guillaume II fixera la ligne de conduite de la diplomatie allemande : préserver et développer l’alliance avec la Turquie, et ce en dépit du scandale des massacres d’arméniens, dont il aura l’occasion de dire à répétition combien il n’avait que faire.
De Guillaume II, on sait qu’il sera proche d’Enver Pacha, lorsque celui-ci était attaché militaire à Berlin. Et c’est bien lorsqu’Enver prendra le pouvoir, en 1913 que le drame achèvera de se nouer.
L’empereur interviendra alors personnellement pour que l’Allemagne apporte tout son soutien à son ami qui venait de déposer le Sultan, parachevant la révolution nationaliste des Jeunes turcs.
(...)
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