Son livre Rwanda, complicité de génocide ?, paru en 1994, aura été un des tous premiers ouvrages critiquant l’engagement français au pays des Mille collines.
Il élargira considérablement le sujet dans La Françafrique, en 1997, permettant d’insérer le drame rwandais dans ce qu’il appellera « le plus long scandale de la République » : l’histoire d’un demi-siècle de crimes néo-coloniaux en Afrique.
Noir silence fera le tableau détaillé de l’actualité de ces politiques inqualifiables sur lesquelles la presse fait silence. Poursuivi par trois chefs d’États africains devant les tribunaux de Paris, il gagnera son procès, dont les débats sont retranscrits dans Noir procès.
La dernière année de sa vie, après avoir animé les travaux de la Commission d’enquête citoyenne, il aura dirigé deux ouvrages collectifs, L’horreur qui prend au visage – rendant compte des travaux de la CEC –, et Négrophobie, « réponse aux “négrologues”, journalistes françafricains et autres falsificateurs de l’information », critique incisive d’un travail journalistique indigne abrité par de grands quotidiens parisiens du soir comme du matin.
On lui doit également de nombreux Dossiers noirs de la politique française en Afrique, ainsi que de précieux petits livres comme Au mépris des peuples ou Françafrique, le crime continue.