Michel Sitbon
Curieux document – le vieil amiral, ancien grand patron de l’armée, acceptant en quelque sorte de « se lâcher », considérant que le « devoir de réserve » n’est plus de mise si longtemps après. Et parlant là extensivement pour la première fois, à notre connaissance, depuis son audition devant la Mission d’information parlementaire en 1998.
Il est aujourd’hui, sans contestation possible, le principal responsable vivant de l’action entreprise par la France au Rwanda. On ne peut que le remercier d’avoir accepté de répondre. Qu’il nous pardonne si nous sommes obligés ici de relever dans ce témoignage ce qui nous semble poser question. Sans plus détour, allons à l’essentiel : il explique « comment ça s’est passé ».
Or on est en droit de s’étonner de l’imprécision de son information, à moins que ce soit sa mémoire qui lui joue des tours. Tout d’abord, dit l’Amiral, avant le 6 avril 1994, « le FPR et Kagame contrôlaient le gouvernement, avec la présidence d’Habyarimana ». Affirmation curieuse quand on sait que le gouvernement d’Agathe Uwilingiyimana, au premier trimestre 1994, était un gouvernement de transition dans l’attente de la mise en place du gouvernement convenu par les accords d’Arusha, que devait présider Faustin Twagiramungu (...)
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